Portfolio Raquel
Bonjour a tous!! Je vous laisse là mon activité portfolio:
1º - Lecture du texte
Texte lu:
Le premier jour, je la vis sourire. Aussitôt, je voulus la connaître. Je savais bien que je
ne la connaîtrais pas. Aller vers elle, je n'en étais pas capable. J'attendais toujours
que les autres m'abordent : personne ne venait jamais. C'était ça, l'université : croire
que l'on allait s'ouvrir sur l'univers et ne rencontrer personne.
Une semaine plus tard, ses yeux se posèrent sur moi.
Je crus qu'ils allaient se détourner très vite. Mais non : ils restèrent et me jaugèrent.
Je n'osai pas regarder ce regard : le sol se dérobait sous mes pieds, j'avais du mal à
respirer.
Comme cela ne s'arrêtait pas, la souffrance devint intolérable. Au prix d'un courage
sans précédent, je jetai mes yeux dans les siens : elle me fit un petit signe de la main
et rit. Ensuite, je la vis parler avec des garçons. Le lendemain, elle vint vers moi et me
dit bonjour. Je lui rendis son salut et me tus. Je détestais ma gêne.
- Tu as l'air plus jeune que les autres, remarqua-t-elle.
- C'est parce que je le suis. J'ai seize ans depuis un mois.
- Moi aussi. J'ai seize ans depuis trois mois. Avoue que tu ne l'aurais pas cru.
- C'est vrai.
Son assurance lui donnait les deux ou trois années qui nous séparaient du peloton.
- Comment t'appelles-tu ? me demandât-elle.
- Blanche. Et toi ?
- Christa.
Ce prénom était extraordinaire. Émerveillée, je me tus à nouveau. Elle vit mon
étonnement et ajouta :
- En Allemagne, ce n'est pas si rare.
- Tu es allemande ?
- Non. Je viens des cantons de l'Est.
- Tu parles allemand ?
- Bien sûr.
Je la regardai avec admiration.
(Antécrhista - Amèlie Nothomb)
2º - Transcription
Texte transcrit:
Texte original:
Le premier jour, je la vis sourire. Aussitôt, je voulus la connaître. Je savais bien que je
ne la connaîtrais pas. Aller vers elle, je n'en étais pas capable. J'attendais toujours
que les autres m'abordent : personne ne venait jamais. C'était ça, l'université : croire
que l'on allait s'ouvrir sur l'univers et ne rencontrer personne.
Une semaine plus tard, ses yeux se posèrent sur moi.
Je crus qu'ils allaient se détourner très vite. Mais non : ils restèrent et me jaugèrent.
Je n'osai pas regarder ce regard : le sol se dérobait sous mes pieds, j'avais du mal à
respirer.
Comme cela ne s'arrêtait pas, la souffrance devint intolérable. Au prix d'un courage
sans précédent, je jetai mes yeux dans les siens : elle me fit un petit signe de la main
et rit. Ensuite, je la vis parler avec des garçons. Le lendemain, elle vint vers moi et me
dit bonjour. Je lui rendis son salut et me tus. Je détestais ma gêne.